A quand une Europe de la FinTech ? L’on peut se demander si cela arrivera un jour, même si l’on peut tout de même saluer les efforts de la Commission Européenne. Celle-ci à en effet lancé une consultation publique au printemps 2017, une période on ne peut mieux choisie puisque coïncidant avec la sortie de l’Europe du Royaume Uni. Le Brexit ouvrant un champ de possibilités et d’opportunités aux jeunes pousses de la FinTech du vieux continent. Parmi les nombreuses réponses reçues par la commission Européenne, la vision de la banque espagnole BBVA se démarque par son approche transnationale.
Encore une fois la Banque espagnole BBVA pionnier de la banque 2.0 montre la voie en redéfinissant les règles du jeu, en calibrant les standards et besoins en interopérabilité en fonction des risques et types d’activités plutôt que par rapport à la taille de l’entreprise en question. La position du groupe espagnole est on ne peut plus claire et tranche avec la majorité de ses concurrents qui mises bien trop souvent sur la technologie alors que celle-ci n’est qu’un outil, et sont très frileuses lorsqu’il s’agit d’expérimentation.
BBVA milite pour une Europe de la FinTech
Pour accélérer la mise en place d’une Europe de la FinTech qui gagne, la BBVA souhaite bâtir des ponts avec ses homologues européennes et milite activement pour une convergence européenne sur la FinTech, et qui serait pilotée par les instances de l’U.E. Notamment en utilisant le système de passeport mis en place avec succès pour les licences bancaires. L’idée de la BBVA se traduirait notamment par la création d’un cadre commun pour tous les domaines du secteur : finance participative, investissement automatisé, plates-formes de services…
Il est vrai que toute l’Europe de la FinTech gagnerait à uniformiser le cadre de développement des nouveaux outils de la finance de demain et de la banque 2.0. La BBVA en donnant de la voix souhaite avant tout déclencher une prise de conscience sur la menace que représentent les initiatives du Royaume-Uni et de la Suisse en la matière, dont la concurrence doit impérativement être contrée. Il est donc impératif pour construire une Europe de la FinTech d’éliminer les divergences européennes sur le sujet, afin de promouvoir son développement sans frontières.
Contrer la domination des USA, et demain celle de la Chine
Les risques perçus par la BBVA sont bien réels car le Royaume uni et la Suisse sont connus pour être des régulateurs extrêmement compréhensifs, ce n’est pas pour rien si Londres et Zurich sont des plateformes financières mondiales. Réussir l’Europe de la FinTech nécessitera de mettre tous les moyens de l’Union à la disposition des startups pour les séduire, en mettant notamment l’accent sur la taille de son marché. Il est donc essentiel de donner les moyens réglementaires aux jeunes pousses de s’épanouir dans l’Union mais aussi leur fournir les outils nécessaires et la latitude pour tester la viabilité de leurs modèles économiques. Et à ce petit jeu même les 2 poids lourds économiques de l’Europe, la France et l’Allemagne ne pourront relever un tel défi. L’enjeu étant bien sûr de contrer la domination sans partage des Startups américaines, alors que la menace venant de Chine se fait de plus en plus précise.
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