Une décennie déjà que débuta la brève histoire de la Fintech, ces jeunes pousses à l’origine des nouveaux usages bancaires. Tels que les cartes bancaires prépayées, le compte sans banque, et depuis peu la néo banque mobile. Désormais, ces start-ups sont parfaitement installées dans le paysage mondial des services financiers. Et si les FinTech ont rempli une partie de leur rôle en bousculant profondément les usages et les rapports à l’argent. Elles ont aussi subi, souvent dans la douleur, de profondes transformations durant ces 10 dernières années. Aujourd’hui, nous sommes probablement à l’aube d’une troisième mutation qui sera encore plus disruptive que les deux précédentes.
La brève Histoire de la Fintech, la naissance
L’histoire de la Fintech débute avec la mort de l’ancien système financier mondial lors de la crise de 2008 2009. L’exaspération des utilisateurs face aux comportements limite criminels des banques ayant provoqué la crise. Ajouté à la prise de conscience que les nouvelles technologies permettaient à de simples citoyens du monde de proposer des alternatives viables aux produits des établissements bancaires. sont autant de facteurs ayant permis l’éclosion d’une nouvelle race de start-up. Les anglo-saxons toujours aussi inspirés pour inventer des vocables dont eux seuls ont le secret, les ont rassemblés sous le nom de FinTech, contraction de Finance et Technologie.
Fintech peut se traduire en Français par Technologie Financière
S’il est indéniable que la naissance des FinTech s’est faite sur un sentiment anti système et résolument anti-Establishment, il a fallu pourtant se rendre à l’évidence rapidement. En effet il n’est pas si facile de concevoir et mettre en place une offre crédible et rentable, sans même parler de gagner la confiance des consommateurs lorsqu’il s’agit de confier son argent à de parfaits inconnus.
Ainsi, malgré la relative facilité de mettre en place des plates-formes techniques, les faire évoluer dans l’univers extrêmement réglementé contraignant de la finance peut s’avérer vite coûteux, et gourmand en investissement. C’est ainsi que les premières FinTech ont été de véritables cash burning machine, certaines ayant englouti des centaines de millions de dollars alors qu’elles ont aujourd’hui disparu.
La brève Histoire de la Fintech, l’adolescence
La deuxième phase correspond à l’adolescence des FinTech, et le monde idéalisé lors de leur enfance s’est confronté à la réalité. La nécessité de devoir composer avec les acteurs historiques, les banques classiques se refaisant une virginité, grâce à l’usure du temps et leur rôle central dans la crise financière mondiale. Ainsi, certaines FinTech ont dû revoir leur modèle d’affaires, en développant des collaborations sous diverses formes avec les banques. Aujourd’hui, les institutions financières et les jeunes pousses de la FinTech ont des intérêts communs, et l’on assiste donc à une convergence de leurs objectifs.
D’une part, les créateurs de start-up sont pour beaucoup d’entre eux intéressés à faire une rapide plus-value en revendant leurs sociétés après trois ou quatre années. L’utopie des débuts a rapidement fait place à une nouvelle forme de start-up : les RegTech la technologie au service de la conformité réglementaire. Cette approche s’appuie sur un modèle plus classique de fourniture de logiciels, et de services informatiques. Toutefois parce que ce marché s’adresse essentiellement aux besoins des banques, le degré d’innovation est bridé et les transformations se font de façon incrémentale.
L’age de la maturité approche
L’âge de la maturité des FinTech et donc devant nous, et nul doute que la nouvelle vague profitera largement des leçons apprises des erreurs du passé. Et parce que certains entrepreneurs tenteront toujours de démontrer leur capacité de disruption, afin de bouleverser le statu quo établi depuis des siècles de monopole bancaire. Nul doute que la prochaine génération de start-up de la finance continuera à viser directement les clients et les activités des établissements bancaires classiques avec des approches innovantes.
Elles tenteront alors de se passer de partenariat, de co création et refuseront leur acquisition par les grands groupes. Au final c’est une nouvelle concurrence pour les banques qui s’affirmera, et qu’il faudra prendre au sérieux, tandis que pour les clients ce sera la promesse d’accéder enfin à des produits financiers plus adaptés à leurs besoins et à des tarifs plus compétitifs.
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